Biographie

La poétique du mur

Histoire d’une métamorphose et métamorphose d’une histoire.

Le propre des murs est d’exister moins par eux-mêmes que par ce qu’il y a derrière eux, l’au-delà qu’ils fabriquent, l’inconnu qu’ils ouvrent et ferment devant nous.

Et si, au lieu de les escamoter, ces murs, nous les regardions vraiment, nous les prenions comme objets, motifs même de la photo et de la peinture ou plutôt de cette nouvelle forme artistique qu’est « la photo-peinture » traitée à l’ordinateur ? Tel est le défi relevé, avec quelle virtuosité et quel éclat, par Jim D.

Comme le laisse entendre Agnès Varda, « le mur murmure », provoque la parole et la libère. Il est dans sa rudesse et ses irrégularités l’image même de l’homme et d’une histoire qui alternent ou superposent le meilleur et le pire, le trop plein et le manque, la lumière et l’ombre. Il a parfois la virginité de l’extrême jeunesse, la fatigue et le désarroi de la vieillesse, quelque chose d’un aristocratisme souverain ou d’une modestie plébéienne. Bref, il est palimpseste de signifiants. Pour Jim D, qui se refuse à reprendre comme sujets de ses œuvres des motifs traditionnel-lement attendus – objets, portraits, scènes, paysages – dignes depuis toujours de la visée photographique ou picturale – le mur, c’est, au fond, ce quelque chose qui n’est pas reconnu, ou qui l’est à peine, qui ne nécessite pas une attention artistique. Encore faut-il le prendre au mot, ausculter son grain, entendre les échos qu’il nous renvoie du monde, lui faire dire la nature et le sens des traces-meurtrissures ou richesses – qu’il a gardées de ses confrontations avec les événements – tempêtes, sécheresses, guerres – avec les humains, les animaux, la végétation, le travail agraire, les liens de communauté, les fêtes traditionnelles, les sentiments intimes.

Assurément le mur est en soi une image, mais cette image excède le mur que le cadrage délimite, laissant deviner par tout ce qu’elle suggère, ce qui est extérieur au mur lui-même, une sorte de hors-champ, dont il est à la fois l’empreinte et le reflet.

L’œuvre d’art naît alors chez Jim D du savoir-faire, d’expressions et de regards imposés bien particuliers, transformant le mur, ou plutôt un fragment de mur, en paysage mental presque sans limites, où le monde extérieur se confond avec le monde intérieur, où la photographie du mur, qui par définition tend à la ressemblance, se métamorphose en tableaux poétiques figurant l’imaginaire de l’artiste.

Yves MORAUD – Professeur émérite UBO Brest

Exposition

2020 Galerie La Navire, Brest (exposition permanente)

Atelier Navarin, Brest (exposition permanente)

Hôtel Sainte-Barbe, Le Conquet (exposition permanente)

Atelier Navarin, Brest

Restaurant LesTriagoz, Trégastel

Covid Art, exposition organisée par Anath Tordjman Compagnon à Paris

My club Instrenn – Brest

2019 Galerie La Navire, Brest (exposition permanente)

Atelier Navarin, Brest (exposition permanente)

Hôtel Sainte-Barbe, Le Conquet (exposition permanente)

Exposition groupe Gorioux, Brest

Galerie Artyshow, Nantes, bâtiment LU

Mar 2019 Exposition collective à la bibliothèque de St Urbain (avec William Mackendree, Jacques Bosser, Mark Brusse)

Exposition à La boutique solidaire « Madeleine, Fripes et Bidules » du Secours Populaire à Nantes

Oct 2018 Exposition Galerie La Navire

Animation d’un atelier sur les processus de créativité et d’innovation à la cantine numérique sur l’ile de Nantes(Artyshow)

Sep 2018 Animation d’un atelier sur les processus de créativité et d’innovation – Séminaire Crazywize-Avignon
Juil 2018 Exposition Arty-Show – Nantes

Intervention musicale dans l’espace « les moyens du bord » à Morlaix – Poésie sonore

Animation d’un atelier sur les processus de créativité et d’innovation – Séminaire Crazywize-Avignon

2018 Exposition permanente Galerie La Navire.

Exposition permanente Arte Diem

Exposition permanente Galerie Arty-show

Exposition permanente (sur le web) Ernest in Paris

Oct 2017 Galerie La Navire – Paris
Juin 2017 Exposition siège CMB – Rennes
Mars 2017 Illustration de l’édition du printemps des poètes 2017 : « Les Afriques »
2017 Exposition Arte Diem – Morlaix

Exposition galerie Gaïa, Nantes

2016 Exposition Galerie La Navire – Paris

Exposition Arte Diem – Morlaix

Exposition Contre-Quai – Belle Ile en mer

Projet La Maison d’Art – Harlem, New-York

Dec 2015 Exposition au siège de Financo – Brest
Avr 2015 Exposition avec le photographe Benjamin Deroche à la galerie LA NAVIRE – Brest
Jan 2015 Exposition à la galerie du Zebra Square – Paris
Sep 2014 Exposition Helsinki – Finlande

Exposition Maison de la Fontaine – Brest

2012-2013 Exposition permanente à la galerie LA NAVIRE.

Exposition à la maison de la Fontaine-Brest.

2011 Médiathèque des Ursulines – Galerie Max Jacob – Quimper.

Espace culturel – Quimper.

Centre culturel de Morlaix.

2010 Menningarnótt – Nuit de la culture – Reykjavik – Islande.

Alliance Française – Reykjavik – Islande.

CEMO-Parc Naturel Régional d’Armorique- Ile d’Ouessant.

Chapelle Saint-Maudez – Lesneven.

Médiathèque de Saint-Renan.- Saint-Renan.

2009 La Chimère – Molène – Mer d’ Iroise.

Présentation

Mon travail

Ces « photos-peintures » sont un mixage de couleurs, de matières, de sédiments qui organisent les parois métalliques, de bétons, de pierres. Elles deviennent à travers une création numérique, une fresque par la juxtaposition de dessins, de scans et de colorisation sur ces matières.

C’est aussi un travail sur le temps: la porosité des matériaux, les couleurs passées. L’épaisseur, les volumes, la densité créent des filtres de lecture ou la multiplicité des contenus génèrent un projet graphique.

Ces parois fonctionnent comme une peau avec une structure très forte et une surface fragile qui laisse le temps graver son empreinte.

J’en ai fait une interprétation picturale: une mise en relief des détails, des énergies. Une colorisation de certains graphismes. Les images ont une fonction : une intentionnalité propre dans chaque lieu.

On retrouve ainsi chaque fois une idée, une écriture sur chaque paroi que j’ai pu découvrir et transformer.

La technique

Je travaille par série sur des supports papiers pour commencer(carnets de dessin , papiers multiples) et j’utilise le support photo également. Par la suite il m’arrive d’utiliser des techniques mixtes ( scanner ,traitement informatique) pour les retoucher au final avec du pastel à l’huile, encre de chine ou avec de la peinture.

J’apporte une attention particulière à la lumière et à toutes ces particularités physiques qui laissent deviner certaines colorations suivant l’intensité qu’elle dégage et la réponse des différents matériaux qu’elle rencontre. Les rapports d’échelle(physique , humaine) m’interpelle dans l’immensité de certaines zones industrielles que j’ai pu découvrir (Le havre , New-York)

Je pratique également la musique(guitare,clavier MAO) et travaille sur le média vidéo également (réalisation de film abstrait-projection sur grand Ecran : Magasin Martine Rivoal -Brest)

 

 

Post industrial area XXVI / 60 x 80 cm / Technique mixte numérique sur papier Fine Art

Série « POST INDUSTRIAL AREA »

Nous sommes entrés dans l’anthropocène – du grec anthropos, être humain – ère dans laquelle l’homme est devenu la principale force géophysique de la planète, capable de modifier son environnement….

Le terme a été créé par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen en 2000. Aujourd’hui, il est utilisé par une grande partie de la communauté scientifique.

Nous avons pris conscience des conséquences des émissions intensives de gaz à effet de serre : c’est la Terre que l’homme modifie par ses actions .
Ces conséquences peuvent-elles nous aider à prendre conscience de la valeur de ce que nous utilisons et prenons au sein de cette dernière ?

Quelles expériences du passé peuvent nous permettent de penser l’environnement et favoriser la transition écologique ?

Quels sont les problèmes qui se posent ? industriels, éthiques, économiques, législatifs, sociaux… Il ne s’agit pas de faire une réponse universelle, de répondre aux questions, mais de poser et formuler les questions .

 

Série « DE LA PEAU SUR LA PIERRE » & « FLEUR DE PIERRE »

La science et l’industrie produisent «de la maîtrise de la nature» de la vie ? Qu’en est il et vers quoi se dirigent elles actuellement ?

Nous allons vers une multiplicité des points de vue, une émergence de la réalité de l’autre : Une tension des approches divergentes ? La mise en abyme de la transversalité des point de vues ?

 

Série « EROS »

Dans la Théogonie d’Hésiode, Eros est considéré comme un dieu créateur et l’un des éléments primordiaux du monde. Il serait le premier dieu, né de l’œuf primordial, sans lui aucun des autres dieux ne seraient nés.

Aristophane a écrit :

«Au commencement était Chaos (le Vide) et Nyx (la Nuit) et le noir Érèbe et le vaste Tartare, mais ni la terre, ni l’air, ni le ciel n’existaient. Dans le sein infini d’Érèbe tout d’abord Nyx aux ailes noires produit un oeuf sans germe, d’où, dans le cours des saisons, naquit Eros le désiré au dos étincelant d’ailes d’or, Eros semblable aux rapides tourbillons du Vent. Jusqu’alors n’existait point la race des immortels, avant qu’Eros eût uni tous les éléments : à mesure qu’ils se mêlaient les uns aux autres, naquit Ouranos (le Ciel), Océan et Gaia (la Terre) et toute la race impérissable des dieux bienheureux.» ( Les Oiseaux, 693-702. )

 

Série « METAL MIX PAINT » & « BETON MIX PAINT »

L’objectif n’étant pas d’identifier les espaces ou les lieux mais de redécouvrir le métal et le béton à travers ses couleurs délavées et son rapport aux autres matériaux industriels.

«Je me suis souvent perdu entre ces rues, ces murs, ces entrepôts qui dessinent les zones industrielles. On y trouve masses colorées, parfois très sombre, ateliers oubliés, structures abandonnées. Patchwork où cohabite surfaces, supports, matières. Il est nécessaire de s’en emparer rapidement par le dessin et la photographie. S’emparer des signes, des traces gravées par l’activité portuaire.Se délecter du désordre, des impressions sur la matière, de la porosité de l’asphalte, la rugosité du métal. De leurs peaux s’effritent, sédiments,plaques et laissent deviner quelques couleurs passées .

Ces « photos-peintures » sont un mixage de couleurs, de matières, de sédiments qui organisent les parois métalliques, de bétons, de pierres. Elles deviennent à travers une création numérique, une fresque par la juxtaposition de dessins, de scans et de colorisation sur ces matières.

C’est aussi un travail sur le temps: la porosité des matériaux, les couleurs passées. L’épaisseur, les volumes, la densité créent des filtres de lecture ou la multiplicité des contenus génèrent un projet graphique.

Ces parois fonctionnent comme une peau avec une structure très forte et une surface fragile qui laisse le temps graver son empreinte. J’en ai fait une interprétation picturale: une mise en relief des détails, des énergies. Une colorisation de certains graphismes. Les images ont une fonction : une intentionnalité propre dans chaque lieu.»

 

Série « RIDING WITH THANATOS »

Le culte du taureau existe depuis les civilisations les plus anciennes , sous des formes particulières propre à chacune de ces cultures. Ce qui m’a toujours étonné dans la corrida ce n’est pas le combat que livre le Torero contre le taureau mais la procession religieuse effectuée avant la mise à mort de ce dernier.

Cet événement, codé dans un rite nous rappelle l’angle du sacrifice rituel, en référence aux sacrifices de l’antiquité grecque, juive ou autres.

C’est une mise en scène du combat, de la force et de la faiblesse. Le sacrifice est une des représentations centrales religieuses dans toutes les cultures. Dominer un taureau reste le but de la corrida et cette domination a t’elle du sens dans notre société ? Celle d’une célébration religieuse archaïque? Une préservation de notre identité culturelle? Ne nous donne t’elle pas à penser à de nouveaux rites?

 

Série « STÈLES URBAINES »

Éléments urbains remarquable se détachant de l’horizon pour former des constructions imaginaires et imaginées.

 

Design

Série mobilier

Consoles « turn me on »

Les consoles sont un travail sur la matière : De l’huile brûle sur la matière sous le feu d’un fer à souder pour créer des bleus, des bruns, des rouilles sur le métal. Le bois est également sérusé avec des gris et une finition à l’huile.

Caisson « holy plexi »

Les caissons « holy plexi » sont des modules qui peuvent s’assembler entre eux : ils sont en matière plexiglass et bois.

Sculpture lumière

Le caisson lumineux est fabriqué sur mesure en bois avec un tirage Duratrans rétro-éclairé. Il fait 45x45cms
Le système led à l’intérieur du caisson permet d’éclairer le visuel en blanc(baguette noire 2cms)
Le visuel est tiré sur un papier Duratrans et monté sous diasec (plexiglas 4mm). Cette matière laisse passer la lumière sur les parties blanches.
Une télécommande allume ou éteint le caisson lumineux.

Concept-projet

« My code »

My code est une installation interactive entre un panneau avec ses codes couleurs et ses codes sons dans un cube noir. Cet espace est un support pour se déplacer autour d’un panneau et de bandes de couleurs au sol. Une application smartphone permettra de scanner les couleurs sur le panneau et d’avoir un son correspondant sur un smartphone. Une interface graphique permettra de faire une composition avec ces couleurs scannées ce qui générera automatiquement une composition musicale abstraite.

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